« LA PRÉCAUTION D'UN VIDE SANITAIRE DE LA STABULATION »
Depuis dix ans, le Gaec Bargigann fait laver et désinfecter les logettes, les couloirs et l'aire d'attente. Un vide sanitaire d'une journée destiné au départ à lutter contre la paratuberculose mais toujours pratiqué.
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EN 2005, NOUS AVONS EU UN PROBLÈME de paratuberculose dans le troupeau, souligne Patrick Albert, l'un des associés du Gaec Bargigann. À l'époque, le plan de lutte sanitaire prévoyait plusieurs mesures, comme la détection et l'élimination des vaches contaminées. Nous avons aussi mis en place un vide sanitaire annuel du bâtiment pendant une journée. » Les vaches du Gaec sont nourries toute l'année à l'auge et ne sortent qu'en été. Le nettoyage a donc lieu en juin ou juillet et le troupeau reste dehors toute la journée.
« NETTOYER EN PROFONDEUR LES INSTALLATIONS EST PLUS SAIN POUR L'AMBIANCE »
Le matin, la traite commence de bonne heure car il faut enlever toute la paille des 130 logettes et racler complètement les couloirs avant l'arrivée des opérateurs. La prestation est assurée par l'entreprise Boué, spécialisée dans le lavage et la désinfection des bâtiments. Deux techniciens équipés de nettoyeur à haute pression (250 bars, 50 l/min) lavent intégralement les bétons, les murs et les tubulaires de la stabulation, et l'aire d'attente. Les surfaces sont désinfectées avec un produit bactéricide, virucide et fongicide. Le tarif varie selon le temps passé. Pour le Gaec, il est d'environ 900 €. « Généralement, nous prévoyons une tonne à eau en réserve tampon car les deux nettoyeurs consomment 6 m3 à l'heure, précise Patrick Albert. En fin d'après-midi, quand tout est propre, nous paillons à nouveau les logettes et les vaches rentrent. »
Le reste de l'année, les logettes sont nettoyées deux fois par jour, comme le couloir qui est raclé au tracteur. La pailleuse passe trois fois par semaine pour regarnir les logettes.
Quant aux veaux, ils sont logés dans un autre bâtiment ou en niches extérieures. L'exploitation est indemne de la paratuberculose depuis cinq ans maintenant, mais les associés du Gaec continuent de réaliser un vide sanitaire.
« Les installations sont lavées en profondeur, c'est plus sain et donc meilleur pour l'ambiance, ajoute Patrick Albert. Cela redonne aussi de la clarté au bâtiment car le nettoyage élimine les poussières accumulées sur les tôles et le bardage à cause de la pailleuse. Pour nous, c'est aussi plus agréable. »
En une seule journée, deux opérateurs lavent les sols, les murs et les tubulaires au nettoyeur à haute pression, puis appliquent un désinfectant. © DENIS LEHÉ
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